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 Grande Chine

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MessageSujet: Grande Chine   Grande  Chine EmptyLun 11 Mar - 16:14

Du château de Badminton à Jakarta, le volant a conquis l'Asie

Le Monde.fr| 10.11.2009 à 12h58• Mis à jour le10.11.2009 à 15h35Par Anthony Hernandez


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Qui connaît Lin Dan ? En Europe, personne ne lèvera le doigt. En Asie, c'est une clameur qui accueillera le nom de ce lieutenant-colonel de l'armée chinoise. Numéro un mondial et champion olympique en titre de badminton, "Super Dan" est l'un des sportifs les plus adulés de Chine, une authentique star.

Très pratiqué en France dans les cours d'éducation physique (135 000 licenciés scolaires), le badminton peine à draîner les jeunes une fois la fin de la récréation sifflée (environ 140 000 licenciés). Et surtout, à l'exception peut-être de Hongyan Pi, Française d'origine chinoise et numéro cinq mondiale, il manque cruellement de joueurs vedettes. "Nous avons besoin de médailles pour capter les médias et les adhérents potentiels", reconnaît dans Libération le directeur technique national, Jean-Marc Pocholle.
Car si le badminton est pratiqué par plus de 100 millions de personnes dans le monde, et que la fédération internationale de ce sport (BWF) compte 158 pays adhérents, c'est bien en Asie que se concentrent de manière quasi exclusive les mordus du volant – le projectile en plastique ou à plumes utilisé dans le jeu. Le badminton y déchaîne les passions, avec ses étoiles, comme Lin Dan, ou son grand rival, l'Indonésien Taufik Hidayat.
Juste retour des choses si l'on considère l'histoire officielle de l'invention du badminton. Nommé ainsi en 1873 en référence au château anglais de Badminton, dans le Gloucestershire, ce sport n'est en fait qu'une modernisation du "poona", un jeu indien. Des officiers anglais revenus des Indes n'ont fait que le ramener dans leurs bagages et se l'approprier. Avant que les Asiatiques ne récupèrent la suprématie et le leadership en écrasant la concurrence.
UNE DOMINATION ASIATIQUE SANS PARTAGE
Les chiffres sont éloquents : lors des cinq finales des internationaux de France (du 27 octobre au 1er novembre), aucun non-Asiatique. Les Chinois et les Indonésiens se sont partagé les titres, abandonnant seulement à la paire malaisienne une place de finaliste lors du double hommes. Depuis 1992, date où il devenu sport olympique, les Asiatiques ont remporté 65 des 72 médailles mises en jeu. Seul le Danois Poul-Erik Høyer Larsen a réussi à arracher un titre olympique, en 1996 lors du simple hommes. L'Indonésie et la Corée du Sud ont gagné six médailles d'or, alors que la Chine a glané onze titres olympiques.
Juning Zhou est l'entraîneur de l'équipe de France masculine de simple depuis 2006. Après une honnête carrière de joueur, l'homme promène sa carrure imposante en Europe depuis le début des années 1990 : Pologne, Italie, où il a dirigé l'équipe de Modène, ou encore pays de Galles. S'il est réputé pour son sens de la rigueur, M. Zhou s'illumine lorsqu'il évoque la place du badminton dans son pays natal, la Chine.
"Le badminton est un sport très populaire. Les joueurs sont très connus. Par exemple, Lin Dan est arrivé l'année dernière à la deuxième place des sportifs chinois derrière l'athlète Liu Xiang en termes de revenus publicitaires. On peut les comparer aux stars du football", assure Zhou. Rompu au badminton européen, l'entraîneur chinois ironise sur la place accordée à ce sport sur le Vieux Continent. "Si demain un Danois devient champion du monde, personne ne le connaîtra. En Asie, tout le monde vous connaît".
Vita Marissa, 28 ans, est indonésienne. A Paris, elle a atteint avec son compatriote Gunawan la finale du double mixte. Membre de l'équipe nationale depuis 1997, elle est passée professionnelle au début de l'année 2009. "En Indonésie, c'est naturel de jouer au badminton. C'est une activité familiale, souvent un hobby. Tout le monde joue, dans les grandes villes comme dans les villages".
PARTIES NOCTURNES À JAKARTA
Originaire de Jakarta, Vita a commencé à jouer à l'âge de six ans. "Depuis toute petite, je veux devenir la meilleure. Mon père raconte toujours que la première chose que je faisais en rentrant de l'école était d'aller chercher ma raquette !" s'amuse-t-elle. Et elle n'est pas la seule à partager cette obsession. "Dès 5 ou 6 heures du matin, les terrains de badminton avec des lignes de bambous sont pleins. Certains soirs, à Jakarta, les parties commencent à 9 heures du soir et se prolongent en nocturne jusqu'à 3 heures du matin".
Si la passion pour le badminton est largement partagée en Asie, l'investissement financier et le système d'organisation sportif expliquent en grande partie les performances des joueurs asiatiques. "En Chine, chaque province peut avoir un centre d'entraînement performant et moderne. Si on détecte un jeune joueur talentueux, on l'envoie dans un de ces centres. Là, tout est organisé pour lui. Et, surtout, on lui garantit un travail une fois sa carrière terminée. Sinon, les joueurs touchent une somme d'argent en guise de retraite", explique M. Zhou.
Ces moyens sont même poussés à l'extrême pour la star mondiale du badminton. "Lin Dan a les services de deux sparring-partners chinois à temps plein pour son entraînement", raconte l'entraîneur chinois. Un confort bien éloigné de la situation des joueurs européens. M. Zhou en fait l'expérience quotidienne : "En France, j'entraîne des joueurs de 24 ans qui doivent parfois arrêter l'entraînement pour aller travailler ou suivre des cours. Ils jouent pour leur plaisir, parce qu'ils adorent le badminton, mais ce n'est pas leur travail..."
UN SPORT DÉVELOPPÉ PAR LES CHINOIS
Pour le technicien chinois, la qualité de l'entraînement est également très supérieure en Asie : méthodes scientifiques, revues sportives où les spécialistes évoquent l'évolution des techniques, réunions d'entraîneurs. "Si le badminton est le sport numéro un en Indonésie et qu'il a été introduit dans le sud de la Chine seulement au début des années 1950, nous nous sommes emparés de ce sport et nous avons développé des techniques d'entraînement modernes. Et comme nous ramenons des médailles, le gouvernement est prêt à investir beaucoup d'argent", analyse Zhou.
Malgré un système organisationnel évidemment plus modeste, l'Indonésie continue cependant d'exceller au niveau international. "Les Indonésiens ont une technique très spéciale. Cela nous différencie des autres joueurs asiatiques. Les Coréens et les Chinois sont plus puissants, plus disciplinés", explique Vita Marissa. L'entraîneur Zhou confirme : "La technique indonésienne est la meilleure au monde mais les Chinois ont une meilleure perception de la façon de joueur au badminton". Comme l'affirme dans un grand éclat de rire Vita Marissa, "l'Indonésie en badminton, c'est un peu le Brésil en football". Et la France serait la Chine.
Anthony Hernandez
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